La Crète

Juin 2010

Depuis mon enfance, mon rêve est d'aller en Grèce. La mer bleue, les maisons blanchies à la chaux et au toit bleu, ... Cette année 2010 fut pour moi l'occasion de réaliser d'une certaine manière une partie de mon rêve. Je ne me suis pas envolée pour la Grèce Continentale mais pour la Crète. Quel magnifique cadeau pour mes 25 ans !

Pourquoi aller en Crète et pas directement en Grèce Continentale me direz-vous ? Tout simplement car j'ai envie de profiter pleinement de mon voyage en Grèce en flânant et vagabondant d'un lieu à l'autre selon mes envies. Et pour bien découvrir le pays, il faut bien deux à trois semaines de congés, et même plus. En une semaine, cela aurait été trop court, tout simplement.

La Crète est la principale île grecque (cinquième île méditerranéenne), d'une superficie de 8 400 km², elle s'étend sur 260 km de large et 60 km du nord au sud. Surnommée "l'île des Dieux", elle est sauvage et montagneuse. La Crète a une histoire mouvementée faite d'occupations byzantines et ottomanes. Elle a été rattachée en 1913 à la Grèce et fait partie de l'une des treize périphéries - régions administratives. La Crète est définit comme étant le berceau de la civilisation minoenne.

La langue officielle : le grec. Attention, l'alphabet utilisé est l'alphabet grec. Pas toujours facile de comprendre les panneaux, mais heureusement, ils sont bien souvent traduit. Κρήτη signifie Crète par exemple.

 

Ainsi on retrouve plusieurs écritures de noms par ville : Heraklion ou Iraklion, La Canée ou Xania ou Hania, ...

Petit cours rapide de grec : on commence la journée : Kalimera ! au restaurant ou dans les boutiques : Efkaristo On termine la journée : Kalispera ! ( Bonjour / Merci  / Bonsoir)

L'hébergement :

Hôtel Marmara Athina Palace ***** :

Le séjour a été réservé pour une semaine à l'hôtel Marmara Athina Palace. Les avis sur internet étaient plutôt mitigés. Le problème le plus souvent évoqué est la multitude de marches. Effectivement, l'hôtel étant placé sur la hauteur, il est nécessaire d'emprunter de nombreux escaliers pour se rendre de son point d'hébergement aux lieux de vie. Pour accéder à la plage en contrebas, deux solutions, y aller à pied ou utiliser la navette mise à disposition. J'avoue que nous y sommes allés qu'une seule fois, le reste du temps nous avons préféré nous rendre à la piscine. Un peu d'effort pour être en forme pour la journée, c'est ce qu'il faut se dire !

Pension en all inclusive ! C'est à dire pension complète plus les extras : buffet varié au moment des repas, boissons locales (sans alcool et les fameux rakis et ouzo) à volonté tout le long de la journée, goûter et encas à 11 h. Et tout ça au bord de la piscine !

Bienvenue à l'Athina Palace !

Locations de motos et voiture

Vue magnifique sur la mer et la côte environnante

Dans l'anse tout en bas, la plage de l'hôtel.

Vue de la terrasse au bord de la piscine. Animations au moment de l'apéro. La vue est également la même du restaurant. Quel plaisir !

Tout le long de la journée, il y a toujours une piscine ensoleillée.

la deuxième piscine

Chambre avec vue sur mer, enfin sur le papier du moins ...

Petite déception au départ qui s'est vite estompée. A y réfléchir, on reste que peu de temps dans une chambre. Le paysage j'en profiterai d'un autre endroit, de la piscine, du restaurant et surtout en villégiature tout le long de la semaine.

La plus grande des deux piscines :

 C'est le lieu où se déroulent les activités : aquagym, cours de danse, ...

C'est le long de ce rocher que nous sommes allés plonger

Le camping vu d'en face

Plusieurs excursions sont proposées à l'hôtel : découverte de la Crète (Est, Ouest, Sud, Crète Sauvage), marches aux Gorges de Samaria, Safari en Jeep, musée archéologique, plongée, île de Santorin.

Nous avons préféré faire notre propre programme à notre allure, en louant une voiture quelques jours.

L'hôtel loue des voitures, mais je recommande grandement de vous rendre à 150 m de l'entrée de l'hôtel , chez Lili, propriétaire de "Europe rent a car". L'accueil est très chaleureux et les tarifs corrects.

Nous avons organisé la découverte de l'île en plusieurs parties :

- Héraklion

- L'Ouest avec Rethymnon, La Canée et Agia Pelagia

- L'Est avec Agios Nikolaos, Elounda et Malia

- Le Sud avec Spili, Prévéli, Agia Galini et Matala

- Journée plongée à Agia Pelagia

Nous nous sommes concentrés sur la visite des villes et la découverte des paysages. Nous n'avons pas souhaité visiter de sites archéologiques, il y en a pourtant des réputés comme ceux de Knossos et Phaestos.

En reprenant la carte de Crète en haut de la page, on constate que nous n'avons pas été à l'extrême Ouest ni à l’extrême Est. Une semaine est bien trop peu pour visiter l'île en entier. Cela permet néanmoins d'en avoir un avant-goût et d’apercevoir ses charmes.

Etre basé près d'Heraklion laisse la possibilité de rayonner et de découvrir un peu du Sud, de l'Ouest et de l'Est. Une autre possibilité peut être de changer d'hébergement tous les soirs afin d'éviter la route du retour. Pour cela, il faut certainement avoir une certaine logistique et organisation pour faire et défaire les valises chaque jour.

Réveillés de bonne heure par le soleil, nous en profitions pour partir dès le matin en visite. Cela nous a permit de découvrir l'île tout en profitant de la piscine de l'hôtel car nous ne rentrions jamais tard. Un bon équilibre entre détente et visite ! Toujours avec mon brave guide du routard !!

La Capitale :

Héraklion - Iraklio - Ηράκλειο :

C'est la capitale de l'île mais aussi le lieu d'arrivée par le biais des ferries et de l'aéroport situé au ras de l'eau.

La ville se distingue par beaucoup de circulation. Nous avons choisi de nous y rendre en bus depuis l'hôtel. La liaison étant quasiment directe, rien de plus facile ! La ville compte aujourd'hui plus de 140 000 habitants.

On en fait néanmoins très vite le tour. Peu de site touristique sur place, et pas de quartiers historiques comme d'autres villes de Crète comme La Canée ou Réthymnon.

Les remparts vénitiens font pratiquement le tour de la ville, avec sept bastions qui permirent aux vénitiens de résister, au XVII è siècle, durant 21 ans au siège des Turcs .

Le fort vénitien :

Le fort a été construit de 1523 à 1540. Il se compose de vastes salles restaurées, de réserves à boulets ... L'état de conservation général est plutôt bon. Le lion vénitien de l'entrée a quant à lui bien souffert. Il est également appelé Koulès (nom turc) ou Rocca A Mare (pour les vénitiens).

Cour intérieure de la mairie :

Le quartier de la fontaine Morosini :

C'est autour de cette place que se concentre la vie crétoise. La jolie fontaine vénitienne date de 1628. Elle est en forme de pétale, ornée d'élégants bas-reliefs. Des lions soutiennent la vasque qui provient d'un monument du XIV è siècle. Elle était autrefois couronnée par une statue géante de Poséidon avec son trident.

La cathédrale Agios Minas :

Elle date de la fin du XIX è siècle.

Freddoccino : café glacé grec

L'église byzantine Agios Titos :

Elle date du XVI è siècle. L'apôtre Titus fut le fondateur de l'Eglise en Crète avec l'apôtre Paul, et son premier évêque. Après un tremblement de terre en 1856, l'église fut rebâtie et transformée en mosquée pendant la période turque. Elle fut rendue au culte orthodoxe en 1925.

Restaurant Ouzeri Ippokampos

Restaurant surtout fréquenté par les Grecs : C'est bon signe, c'est qu'on y mange bien ! Ippokampos pour les hippocampes qui ornent la façade. Restauration en terrasse avec vue sur les flots. Au menu : de délicieux mezze (amuse-gueule) mais également dakos (toast-tomate-feta-huile d'olive) et octopus (poulpe).

La Crète est un plaisir pour les yeux mais également pour le ventre !! Les spécialités grecques sont délicieuses : la célèbre Moussaka (à base d'aubergine) mais aussi le Tzatziki, la salade grec (concombre-tomate-feta-olives), l'octopus (poulpe), le dakos (toast-tomate-feta-huile d'olive), le gyros (sandwich grec avec du pain pita), le souvlaki (brochettes de viande), houmos (purée de pois chiche), feta, keftedes (boulettes de viande hachée), ...

De nombreux restaurants proposent également des poissons frais : dorade, calamar, espadon, ...

Sans oublier le produit phare : l'huile d'olive.

Il faudra que je revienne pour goûter aux desserts .... :-D

Un seul mot me vient à l'esprit quand je pense à la cuisine grecque : un régal ! Tellement bon, que j'en ai refait une fois revenue à la maison, avec plus ou moins de succès je vous l'accorde ...

A 5 km d'Héraklion, on retrouve Knossos, un site archéologique. Il s'agit du premier palais minoen découvert et le seul partiellement reconstitué (quelques murs et colonnes).

L'Ouest :

Agia Pelagia :

Agia Pelagia est une petite ville côtière située à 20 km à l'ouest d'Héraklion. La baie est entourée par la petite crique de Ligaria à l'est et la crique de Mononaftis à l'ouest. Le décor est magnifique ! 

Nous profitons de notre venue en Crète pour découvrir les fonds marins. Et oui, cela fait partie de la découverte de l'île ! Avant de partir, j'ai réservé auprès d'European Diving Institute. Le club est situé à Ligaria à Agia Pelagia. L'accueil est chaleureux et l'ambiance amicale. 

Vue de la terrasse du club de plongée

Plongées :

Une plongée pour vérifier le niveau le matin et une vraie exploration l'après-midi. Celle du matin se fera sur le site de Ligaria (dans la baie) et celle de l'après-midi à Made (la grosse roche en bas de l'hôtel).

Obus de la seconde guerre mondiale

ophiure

L'eau est chaude et la visibilité est extra. Plonger en shorty ou en combinaison de 3 mm : un délice !

Par contre, il manque sacrément de flore ! Nous sommes loin des laminaires et algues en tout genre qui peuplent nos fonds bretons ! J'ai eu l'impression qu'une bombe avait explosée et qu'il ne restait plus rien ... Je n'étais pas si loin de la vérité ! Quelques temps plus tard, une personne m'a expliqué que la pêche se faisait à l'explosif en Méditérannée .... Ceci explique cela !!

Une autre plage aux abords d'Agia Pelagia, en empruntant la route qui serpente au-dessus de la mer :

Attention aux oursins !!! Ne pose surtout pas les pieds sur les rochers. Trop tard ...

Réthymnon - Réhymno - Ρέθυμνο :

A 70 km à l'Ouest d'Héraklion et à 70 km à l'est de Hania se trouve Réthymnon. Il s'agit de la troisième ville de l'île. Elle a gardé ses quartiers historiques avec de nombreux éléments d'architecture vénitienne. Des minarets rappellent l'empreinte turque. Les vénitiens décidèrent de construire des remparts et une forteresse suite aux attaques du fameux corsaire turc Barberousse, à la fin du XVI è siècle. Mais la ville ne résista pas à l'invasion ottomane au siècle suivant.

La balade dans les rues des vieux quartiers est plutôt agréable.

Eglise

Le port vénitien

La forteresse vénitienne :

La forteresse fut bâtie au XVI è siècle. A l'époque, c'était la plus importe de toute la Crète.

Il est possible de la visiter pour 4 € mais il n'y a pas grand chose à y voir. Il reste quelques ruines de maisons, de magasins. La balade vaut le coup surtout pour la vue sur la mer et la ville.

Au sommet de la colline, on peut y voir une ancienne cathédrale, transformée en mosquée par les Turcs.










Xania - Hania - La Canée - Χανιά :


Hania est une très jolie ville qui mérite un coup d’œil. Les marques de la période vénitienne sont nombreuses et désormais protégées. On y trouve de charmantes ruelles qui vivent au rythme de ses habitants et de métiers anciens. Pendant la seconde guerre mondiale, la ville fut bombardée et y perdit une grande partie de ses vieux quartiers. La disposition du port incite à la flânerie. Difficile cependant de longer le quai tranquillement car devant chaque restaurant un rabatteur vous invite à vous installer pour manger. J'ai trouvé cela énervant et dissuasif. Trop racoleur !! Nous avons dû finir dans l'un des seuls restaurants où personne ne nous a prié de venir ...

Le port vénitien :

D'un charme certain, on constate l'influence turque avec plusieurs minarets et le superbe dôme de la mosquée au pied de l'eau.

La mosquée des Janissaires

La promenade à Hania est très agréable, le cadre est magnifique et la vieille ville (Topanas) avec ses étroites ruelles est charmante. Personnellement, je la préfère largement à Héraklion et Réthymnon qui ont à mon sens moins de charme.

Les grandes villes de l'île paraissent cosmopolites avec leurs mosquées, leurs églises et leurs synagogues à seulement quelques mètres les unes des autres.

L'église catholique de l'Assomption :

Elle est tenue par des frères franciscains italiens et a été construite en 1864 sur les vestiges d'une ancienne église. A l'époque de l'occupation turque, elle avait été transformée en fabrique à savons.

Mosquée Gazi Hussein Pacha :

Au détour d'une ruelle, on distingue un minaret avec son toit très pointu et au sommet le croissant musulman (certains diront le croissant turc).

Le Sud :

Matala - Μάταλα :

A environ 70 km d'Héraklion se trouve un village de pêcheurs. Au temps des hippiers, il fut l'une des étapes obligées sur la route de Katmandou. Le village est connu pour ses grottes aménagées et ses cavités creusées à la main. Le site avait été au préalable occupé des l'Antiquité et a servi de nécropole à l'époque romaine.

A l'époque du "Flower Power" des chanteurs comme Bob Dylan et Cat Stevens y sont venus.

Aujourd'hui, interdiction d'y passer la nuit ! Les grottes sont protégées par une clôture mais une partie reste néanmoins accessible.

Matala est devenu un lieu extrêmement touristique.

Je vous recommande chaudement de ne pas rester sur la plage de l'anse de Matala mais de vous rendre à Red Beach. Cela demande un certain effort, mais vous ne serez pas déçu à l'arrivée, bien au contraire !

Pour accéder à cette très jolie plage, il faut marcher 30 minutes à pied et en plein soleil évidement. Le sentier est tortueux et caillouteux.  Pensez à avoir de bonnes chaussures ! Il faut monter jusqu'à un petit col puis redescendre par un chemin légèrement périlleux. La vue de la haut, vaut à elle seule le déplacement !

L'avantage, c'est que peu de courageux (ou connaisseurs ?) s'y aventurent. C'est plaisant de se retrouver dans un lieu sans foule avec un paysage environnant des plus naturels !

La plage tient son nom à la couleur du sable. Sur place déco Peace and Love sur le bâtiment que l'on aperçoit en arrivant : héritage du passage des hipies ! Sur les rochers sur la droite, on peut distinguer des motifs sculptés.

Une cabane de pêcheur sert de repaire au loueur de parasols et au vendeur de confiseries.

Attention, avis aux plus frileux, nudistes et textiles se côtoient harmonieusement sur cette plage.

Côté Grottes :

Côté Red Beach :

Après tous ces efforts : pause casse-croûte à La Scala en terrasse au bord de l'eau avec une très belle vue sur la baie ! Au menu : souvlaki (brochettes de viande arrosées de citron).

Et pour terminer le dessert, rien de tel qu'un verre de raki ... wahouu ça arrache!! On ne va pas refuser c'est offert si gentiment !

Agia Galini :

Port de pêche dans un cadre naturel entre deux montagnes. La vue est imprenable sur les péninsules. Le village comme l'ensemble de la côte, connaît un développement touristique important et les restaurants se multiplient. Les façades à flanc de colline donnent au lieu un charme tout particulier.

Une boisson fraîche, une petite glace et ça repart !

Seul bâtiment blanc que j'aurai pu voir en Crète ! Pour les voir il faudra aller à Santorin !

Chasse au gros ?? 

Folklore local : les panneaux de signalisation sont par endroit criblés de trous. Ils sont utilisés par certains crétois comme cible pour les tirs à la carabine ...

Spili :

Jolie halte paisible dans cette ville de 1 000 habitants. Souvenir de l'époque vénitienne : la série de fontaines. L'eau jaillit de nombreuses têtes de lion. Allez vous balader dans les ruelles du haut du village pour vous éloigner de la foule qui commence à s'arrêter dans ces lieux.

Prévéli - Πρέβελη :

Les Gorges de Prévéli ou Gorges de Kourtaliotiko :

Monastère de Prévéli :

Il existe deux monastères à Prévéli, le premier appelé Kato Moni Prévéli (monastère d'en bas) est abandonné. Le second, le Pisso Moni Prévéli (monastère de derrière), est situé quelques mètres plus loin. Il est habité et ouvert au public. Sa fondation remonte probablement au XVI è siècle. Il est niché dans un lieu très ventuex.

Dans l'enceinte du monastère, se trouve un musée grec contenant des icônes, des habits sacerdotaux et divers objets destinés à la liturgie.

Monastère de Prévéli ( Pisso Moni Prévéli)

La vue de cette hauteur est tout simplement splendide !!

Juste à côté du monastère, un monument a été dédié à la résistance crétoise.

La Plage de Prévéli :

L'accès se fait par un petit chemin escarpé. La plage vaut vraiment la peine de faire quelques efforts !

La plage débouche sur une petite palmeraie avec un bras de sable entre mer et fleuve. Sur place, un petit bar vous propose des rafraîchissements.

Monastère d'en bas (Kato Moni Prévéli)

L'Est :

Malia - Mallia - MAΛIA :

Station balnéaire située à une quarantaine de kilomètres à l'est d'Héraklion. Malia ou Mallia se décompose en deux parties : le vieux village avec ses ruelles et, entre mer et terre, la nouvelle ville avec ses nombreux hôtels et tavernes. Beaucoup d'anglais aiment y venir. A 3 km du village, il y a un site minoen à visiter. On y passe plutôt vite.

Agios Nikolaos - Άγιος Νικόλαος :

Charmante ville très touristique avec son petit port. Le lieu ferait penser à Saint Trop' avec son côté chic et hors de prix de ses boutiques. La ville est placée sur plusieurs collines, les rues grimpent et sont entrecoupées par des escaliers. La balade à pied est préférable. Un petit lac est surmonté d'un pont menant au port.

Elounda - Ελούντα :

La ville est située à 12 km d'Agios Nikolaos. Le petit port de pêche a du charme mais est parsemé de restaurants, de boutiques et de rabatteurs pour effectuer la traversée pour Spinalonga, que nous ne ferons d'ailleurs pas.

Les anciennes salines :

Pendant 5 siècles, on a produit du sel à Elounda, dans le secteur de la ville antique engloutie d'Olous. Tout d'abord par les Vénitiens puis par les Ottomans et enfin par les Grecs jusqu'en 1972. Des études sont actuellement menées pour une reprise de l'exploitation.

L'île de Spinalonga - Σπιναλόγκα :

L'île est aussi connue sous le nom d' "île des Lépreux". La traversée est possible tous les jours, les bateaux ne manquent pas ! Racolage en bonne et due forme !! Comptez 10 € l'aller - retour, plus 2 € d'accès à l'île. Possibilité également de partir de Plaka, ville située juste en face de l'île (un peu moins cher).

L'île fortifiée a servi tout d'abord comme dispositif défensif des Vénitiens pour rendre imprenable le golfe de Mirabello. Elle fut surnommée "le petit Gibraltar" par un amiral au XIX è siècle. Spinalonga résista au siège des Ottomans de 1669 à 1715 ! Les Turcs s'y installèrent jusqu'au début du XX è siècle.

A partir de ce moment là, les personnes atteintes de lèpre en Crète furent parquées sur Spinalonga. La léproserie se trouvait dans un fort vénitien, restaurée par les lépreux qui y vécurent de 1903 à 1957. Il y en eut 300 à 400, vivant en communauté, avec les tous les corps de métier que l'on retrouve dans un village "classique". Les lépreux, une fois sur l'île, n'avaient plus jamais aucun contact avec le reste du monde, excepté avec le bateau qui apportait le ravitaillement. Des enfants sont nés sur l'île : 39 naissances entre 1904 et 1920.

Aujourd'hui, tout est abandonné et l'île est devenue un site très visité. Ce village fantôme chargé d'histoire a gardé son authencité (si on peut le dire avec tous ces touristes ...) avec ses ruelles étroites, ses maisons désertées et sa petite église.

Ile de Spinalonga

la clarté des fonds !

Qu'est ce qu'on est bien en vacances !!

Au retour, nous avons décider de nous écarter des routes de grand passage. Nous avons découvert de magnifiques paysages en empruntant une route longeant la mer. Très peu de passage. Nous avons croisé une seule voiture d'allemands en panne sur le bord de la route. Evidemment, il n'y avait pas de réseau ... Ils ont tout de même réussi à appeler un dépanneur.

En Crète, pas de maison blanche au toit bleu. Le seul monument s'y rapprochant est cette petite chapelle miniature installée sur le bord de la route. Il y en a régulièrement sur les bas côtés en Crète. Elles sont érigées en souvenir des personnes blessées ou décédées dans un accident de la route, à l'emplacement même où cela s'est passé.

La Crète est montagneuse et la conduite particulière. Les routes sont souvent très larges et il est (très) recommandé de rouler tout à droite y compris sur la bande d'arrêt d'urgence. La partie de gauche est quant à elle utilisée pour les dépassements. On peut ainsi se retrouver à 4 véhicules sur une chaussée comprenant deux voies. Une fois habitué, on trouve cela super pratique, fini les embouteillages et plus aucune raison de raler derrière une personne qui n'avance pas ! ;o) Reprendre une conduite "classique" une fois de retour en France nous a paru bizarre !

Il est rare que je retourne en voyage deux fois au même endroit, il y a tellement de lieux différents à découvrir sur cette Terre. Je ferai néanmoins volontiers une exception pour la Crète si l'occasion m'en est donné dans le futur ... Il y a encore tellement de lieux que je n'ai pas visité sur l'île : les gorges de Samaria, les sites archéologiques, l'extrême Ouest et l'extrême Est, ... Et puis il y a aussi toutes les îles de Grèce : Santorin, Rhodes, les Cyclades, ... Je reviendrai c'est sûr !

La Crète, pour l'année de mes 25 ans m'a marqué l'esprit. J'en reviens émerveillée et toujours aussi fascinée. L'année de mes 30 ans devrait être l'année de la réalisation de mon souhait le plus profond : me rendre en Grèce Continentale. J'espère, contrairement à ce que j'ai pu voir au travers des médias, que le pays a su résister au pillage des sites archéologiques malgré la crise qui freine l'économie depuis 2008 et que les lieux de prédilection sont toujours visitables. Verdict en 2015, pour deux semaines minimum !!