jeudi 17 juillet 2014

La Touraine


Juin 2014


Nous voilà partis pour le voyage test avec Jiji !! 1 700 km aller-retour jusqu'en Bourgogne avec un arrêt dans les deux sens en Touraine.

Pour plus de clarté dans les pages de voyage, vous trouverez les photos de Bourgogne sur la page du même nom, à la suite du précédent voyage.

Ici je vais vous présenter les 3 jours passés dans la région Touraine. Le but était de ne pas faire la route d'un seul tenant, en profitant et visitant quelque peu les environs de notre point de chute.





Avant les photos, un peu d'histoire et de géographie :

La Loire prend sa source en Ardèche. Elle est le plus grand fleuve de France avec 1 013 kilomètres de long. Au XV è et XVI è siècle, le Val de Loire a été choisi comme résidence Royale ce qui lui valut le surnom de "Fleuve Royal". C'est également une frontière climatique. Au sud, la pluviosité est plus faible et la température plus forte.

Le Val de Loire produit toutes sortes de vins : rosés, blancs, rouges, effervescents. La diversité du terroir est telle qu'on y retrouve plus de 69 appellations. Il est inscrit depuis 2000 au Patrimoine Mondial de l'Unesco, au titre de son paysage culturel vivant. Les paysages sont façonnés par la Loire et ses affluents, des châteaux, des caves troglodytes, des jardins spectaculaires, ...

La variété des sols et des cépages, proposent 4 AOC :
- Le Vouvray : versant Nord de la Loire - 100 % chenin blanc.
- Le Montlouis-sur-Loire : entre Loire et Cher - 100% chenin blanc
- Le Touraine : appellation la plus étendue : des limites de l'Anjou aux portes de la Sologne.
- Le Crémant de Loire : terroirs de l'Anjou, le Saumurois et la Touraine - différents cépages selon le territoire (sol et climat)



A l'aller ainsi qu'au retour, nous avons choisi de nous arrêter à Montlouis-sur-Loire, en Indre-et-Loire (37).

Montlouis-sur-Loire :


Cette commune est située sur la rive gauche de la Loire à 12 kilomètres de Tours. La ville s'est développée dès le Moyen Âge grâce à son port sur la Loire, voie navigable très utilisée, et son activité viticole.

Pillée durant la guerre de Cent Ans, la Renaissance marque pour la ville un âge d'or. Puis l'activité se dégradera petit à petit en raison de l'ensablement du fleuve. Montlouis-sur-Louis devient alors une commune essentiellement rurale et agricole. Elle compte aujourd'hui près de 10 500 habitants.

Amateur de vin, la région est faite pour vous ! La vigne est présente à Montlouis-sur-Loire depuis le V è siècle. Les vignes sont plantées sur des sols composés d'argile, de sable et de silex. Mais la particularité du terroir vient du sous-sol, composé de Tuffeau (appelé craie ou calcaire du Turonien).

L'AOC Montlouis se situe à l'est de Tours et s'étend sur 3 communes : Lussault sur Loire, St Martin le Beau et Montlouis-sur-Loire. Elle est délimitée au nord par la Loire, au sud par le Cher et à l'est par la forêt d'Amboise. Cette disposition géographique lui apporte une double influence climatique : océanique au nord et plus continentale au sud.

Unique cépage autorisé dans l'appellation Montlouis : le Chenin. Il permet d'élaborer tous les types de vins blancs : effervescents, demi-secs, moelleux, doux et même du liquoreux les années exceptionnelles (Vraiment très bon pour y avoir goûté ;o) )


Quelques chiffres sur l'AOC Montlouis-sur-Loire (2011) :

Superficie : 385 ha
Densité de plantation : 6 600 pieds/ha
Ecartement entre les rangs : 1.60 m
Production : 16 737 hl
Rendements maximum autorisés :
- 52 hl/hectare pour les vins tranquilles
- 65 hl/hectares pour les vins mousseux et pétillants
- 52 hl/hectares pour le pétillant originel







Du far breton en Touraine ?? Il n'y a pas comme une erreur ??

































21 juin, arrêt à Montlouis pour le jour marquant le début de l'été et la fête de la musique. Nous passerons la nuit dans la cour de Christian MARTIN, vigneron et accessoirement grand oncle de mon chéri. Après une visite et une dégustation de ses fameux crus, nous irons faire un tour en ville pour casser la croûte devant des concerts.



MARTIN Christian - Vigneron
"La Barre" 37270 MONTLOUIS
Vin Blanc MONTLOUIS A.C.
Rosé TOURAINE A.C.
Nature et Méthode Traditionnelle
Visite et Dégustation



N'hésitez pas à vous arrêter à l'aire de stationnement pour camping-car gratuite, vous serez agréablement accueillis et en prime vous pourrez, si le cœur vous en dit, visiter la cave tout en bénéficiant de larges explications et d'une fine dégustation.


Une grande partie des caves de la région, dont les siennes, ont la particularité d'être troglodyte, creusées à la main. Lors des grandes crues au siècle dernier, ces caves servaient également d'habitation grâce à une cavité creusée dans la hauteur. Cachées derrière la végétation, on ne peut qu'imaginer les trésors qui se cachent dans ces roches ...


Les vacances ont failli se terminer plus vite que prévu ... Panne au niveau de l'arrivée du gasoil : il y a de l'air dans le circuit. Comme à la maison, on injecte de l'air sous pression et c'est reparti. Plus de peur que de mal. Ce moment de doute aura tout de même duré 1 heure ...

On retrouve le sourire là ;o)


Après ces inquiétudes passagères, nous profitons pour effectuer une balade ensoleillée sur les hauteurs de Montlouis-sur-Loire en attendant le retour de notre hôte avant de prendre la route de la Bourgogne.







Les vignes de Montlouis-sur-Loire :


Chenin blanc






Au terme de notre semaine de congés, nous avons de nouveau fait une halte à Montlouis-sur-Loire et nous en avons profité pour poursuivre notre découverte de la ville.



Le Château de la Bourdaisière :

La Bourdaisière date  du XIVè - XVIè siècle et se situe à proximité des châteaux de la Loire.
Aujourd'hui, il a été transformé en un hôtel de charme ***. Il possède 25 chambres et 4 appartements restaurés en 2011 par son propriétaire le Prince Louis Albert de Broglie, surnommé le "Le Prince Jardinier".

Petite restauration au château grâce au salon de thé et au bar à tomates ! Pour les hôtes du château : cueillette de fruits et légumes du potager servis dans le Conservatoire de la Tomate pour des jus frais, potages, salades et desserts.

Vin du château : Chenin blanc appellation AOC Montlouis-sur-Loire pardi !

Le Château de la Bourdaisière accueille le temps d'une soirée ou d'une journée des mariages, séminaires et réceptions.

Seul le parc de 55 hectares et ses jardins peuvent être visités. 640 variétés de tomates de couleurs et variées différentes sont rassemblées en ce lieu. On peut y apercevoir également des collections de cèdres, séquoia, châtaigniers, chênes, plantes médicinales, dahlias (210 variétés), ... Vu le beau temps, nous préférerons nous mettre à l'abri ... Bizarrement, nous n'avons pas été conviés à la réception qui se tenait dans ces lieux. Je dirais même plus, je crois que l'on nous a vu venir de loin .... On est pourtant discret avec notre J9, non ?








Courte promenade marquée d'histoire et à résonance toute particulière puisqu' un membre de la famille de mon chéri est né quelque part dans ces lieux ...

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Aire de stationnement pour camping-car de Christian MARTIN




Pont qui sépare Montlouis de Vouvray




Vouvray :


Si je vous dis Vouvray, ça vous parle, non?

Je vous le donne dans le mille, c'est le nom d'un vin !! Félicitations aux connaisseurs!! (en même temps, j'en ai déjà parlé plus haut... ) Pour la peine, vous m'en offrirez une bouteille ... ;o)

Le Vouvray est un vin blanc d'appellation d'origine contrôlée produit sur la rive droite de la Loire, à l'est de Tours, en pleine Touraine dans le département de l'Indre-et-Loire. L'aire d'appellation Vouvray s'étend sur 2 000 hectares couvrant ainsi huit communes.

Il existe en vin effervescent (AOC Vouvray mousseux et pétillant) et en non-effervescent (AOC Vouvray tranquille) décliné pour chacun d'entre eux en brut, sec, demi-sec et moelleux.

Vouvray est également le nom d'une ville (d'où l'origine ...) située à 10 kilomètres à l'est de Tours offrant la campagne à proximité directe de la ville.



Vouvray, cinq minutes d'arrêt .... Et bah même pas ! On n'a fait que y passer.










Les vignes de Vouvray



C'est que j'ai failli ne même pas les voir, les yeux plongés dans un livre ...

Chenonceaux :


Lorsque l'on évoque Chenonceaux, on pense tout de suite au Château du même nom. Et c'est bien là la raison de notre venue. Comme 850 000 visiteurs chaque année, nous sommes venus le visiter. La ville grande par son nom ne compte en fait que 360 habitants.

La ville de Chenonconceaux s'écrit avec un x alors que le Château de Chenonceau n'en porte pas. La différence d'orthographe viendrait (à confirmer) de la volonté de la propriétaire du château, Mme DUPIN, de se différencier au moment de la Révolution française.




Repos au camping municipal de Chenonceaux et promenade digestive aux alentours.

La ligne TGV passe seulement à quelques mètres. L'hôtesse nous avertit qu'on n'y fait plus attention au bout de trois passages. Ce ne fut pas le cas pour nous, mais cela reste acceptable. Et puis la nuit, la circulation est bien moins dense, heureusement !!

Le vol en montgolfière en Val de Loire et dans la Vallée du Cher invite à un voyage à travers le temps en découvrant du ciel les plus beaux monuments de la région : châteaux, manoirs, abbayes, jardins sans oublier les majestueux fleuves.

Que cela doit être agréable de s'élever au- dessus de Chenonceaux et de flâner au-dessus de la cime des arbres. Au coucher du soleil, comme c'est le cas ici, le spectacle doit faire apparaître un nuancier de couleurs extraordinaires.

Un budget conséquent d'environ 200€ est tout de même nécessaire pour un voyage total de 3h (équipement et dés-équipement compris).






Les lentilles d'eau mettent en valeur ce brin de nature, mais attention aux moustiques !



ancienne gare de Chenonceaux


Installation pour la nuit :



samedi 28 juin : Joyeux Anniversaire Valou !! En ce jour de fête, visite du Château de Chenonceau !
Quel beau cadeau !  :o)

Le Château de Chenonceau :

photo aérienne du château de Chenonceau et de ses jardins - source wikipedia
source : site internet du château de Chenonceau


Tarif : 12.50 € la visite du château et de son parc avec brochure
          17 € la visite du château de son parc avec l'audio guide.
Et pas de tarif pour mon anniversaire ! Dommage, j'aurai essayé !  A Arles, ils m'avaient fait le tarif étudiant l'année dernière ... ;o)


Les allées désertes de la première heure, avant l'arrivée massive des touristes ...


Le château de Chenonceau est situé sur la commune de Chenonceaux en Indre-et-Loire et fait partie de l'ensemble appelé "Châteaux de la Loire".

Propriété de la Couronne, puis résidence royale, le château de Chenonceau est un site exceptionnel, par sa conception originale, la richesse de ses collections, de son mobilier et de sa décoration.

Aujourd'hui, le château de Chenonceau est, après Versailles, le château le plus visité en France. A voir arriver les bus français et étrangers, cela se confirme très vite. A titre indicatif, 40% de la clientèle est étrangère.

Le château appartient aujourd'hui à la famille Menier et s'autofinance (pas de subvention de l'Etat contrairement à Chambord ou Amboise).

Surnommé "le château des Dames", le château de Chenonceau fut construit, aménagé, transformé par des femmes très différentes par leur tempérament. Édifié par Katherine Briçonnet en 1513, enrichi par Diane de Poitiers, agrandi sous Catherine de Médicis, lieu de recueillement avec la reine blanche Louise de Lorraine, sauvegardé par Louise Dupin au cours de la Révolution française et métamorphosé avec madame Pelouze.

Le château est classé au titre des monuments historiques depuis son inscription sur la liste de 1840 et le parc depuis 1962.

Les présentations de lieux et de personnes qui suivront sont issues du guide de visite du château de Chenonceau. Vu la qualité et la clarté des écrits, je vous les ai restitués tels quels.


Les dames du châeau de Chenonceau :

Diane de Poitiers 1499 - 1566 :

Le roi Henri II fait don de Chenonceau en 1547 à sa favorite Diane de Poitiers, qui allie beauté, intelligence et sens des affaires ... Elle crée au château des jardins parmi les plus spectaculaires et modernes de l'époque. En construisant le célèbre pont sur le Cher, elle dote Chenonceau de son architecture unique au monde.
Catherine de Médicis 1519 - 1589 :

Veuve d'Henri II, Catherine de Médicis éloigne Diane, embellit encore les jardins et poursuit les travaux d'architecture. Elle fait élever la galerie à double étage, pour y organiser de somptueuses fêtes. Régente, Catherine dirige son royaume depuis son cabinet vert, installe à Chenonceau le faste italien et instaure l'autorité du jeune roi.

Louise de Lorraine 1553 - 1601 :

En 1589, à la mort de son époux Henri III, Louise de Lorraine se retire au château et prend le deuil en blanc, selon l'étiquette de la cour. Oubliée de tous, elle peine à garder un train de vie de reine. Elle consacre son temps à la lecture, les oeuvres et la prière. Son décès marque la fin de la présence royale à Chenonceau.







Louise Dupin 1706 - 1799 :

Au XVII è siècle, l'exquise représentante du Siècle des Lumières, Louise Dupin, redonne son faste au château. Elle y tient un salon brillant et s'entoure de l'élite des écrivains, poètes, scientifiques et philosophes, tels que Montesquieu, Voltaire ou Rousseau. Protectrice avisée de Chenonceau, elle le sauvera lors de la Révolution.



Marguerite Pelouze 1836 - date de décès inconnue :

Au XIX è siècle, Marguerite Pelouze, issue de la bourgeoisie industrielle, décide en 1864 de faire du monument et de son parc le théâtre de son goût fastueux. Elle dépensera une fortune à le restaurer comme à l'époque de Diane de Poitiers. Une sombre affaire politique causera sa ruine. Chenonceau est vendu puis vendu encore jusqu'en 1913.






Simone Menier 1880 - 1972 :

Lors de la première guerre mondiale, loin des tranchées, Chenonceau connaît les douleurs de la guerre. Simone Menier, infirmière major, administre l'hôpital installé dans les deux galeries du château, transformées et équipées au frais de sa famille (les chocolats Menier). Plus de 2 000 blessés y seront soignés, jusqu'en 1918. Sa bravoure lui inspirera de nombreux actes de résistance durant la seconde guerre mondiale.









La longue allée menant au Château






















En construisant le château de Chenonceau sur le Cher au XVI è siècle, Thomas Bohier, et son épouse Katherine Briçonnet rasent le château-fort et le moulin fortifié de la famille des Marques et n'en gardent que le donjon : la Tour des Marques, qu'ils transforment dans le goût Renaissance.

L'avant-cour, reproduit le plan de l'ancien château médiéval délimité par les douves.





A côté de la tour, subsiste aussi le puits orné d'une chimère et d'un aigle, emblème de la famille des Marques.








Bienvenue dans cette sublime demeure. La paparazzi rentre en action !! Par ici la visite guidée :


La Salle des Gardes :

A gauche en entrée dans le château : la Salle des Gardes.

Dans cette pièce, se tenaient les hommes d'armes chargés de la protection royale. Le Blason de Thomas Bohier orne la cheminée du XVI è siècle.

On retrouve sur la porte en chêne (également Renaissance), sous les figures de leurs saints patrons (Sainte Catherine et Saint Thomas), la devise de Thomas Bohier et Katherine Briçonnet : "S'il vient à point, me souviendra" c'est à dire : "Si je parviens à construire Chenonceau, on se souviendra de moi".

Aux murs, une suite de tapisseries des Flandres du XVI è siècle représente des scènes de la vie de château, une demande en mariage, une chasse.

Les coffres sont gothiques et Renaissance. Au XVI è siècle, ils contenaient l'argenterie, la vaisselle et les tapisseries avec lesquelles la Cour se déplaçait d'une demeure à l'autre.

Le plafond à solives apparentes, porte les deux "C" entrelacés de Catherine de Médicis. Au sol subsistent des vestiges d'une majolique du XVI è siècle.



Visite guidée avec Ipod



Intermède florale :

La décoration florale du château de Chenonceau nécessite une importante production de fleurs à couper. Chaque pièce est décorée d'une composition florale originale élaborée par l'équipe de fleuristes du Domaine, qui veille, deux fois par semaine, au renouvellement de tous les bouquets.

Les fleurs sont cultivées dans un jardin- le Potager des Fleurs - sur une surface de 10 000 m², bordé de rosiers grimpants.

blason de Thomas Bohier

les deux C de Catherine de Médicis

vestiges de la faïencerie au sol





La Chapelle :

De la Salle des Gardes, on pénètre dans la Chapelle par une porte surmontée d'une statue de la Vierge.

Les vantaux de cette porte en chêne représentent le Christ et Saint Thomas et reprennent les paroles de l'Évangile selon Saint Jean : "Infer Digitu Tuum Huc - DNS Meus et Deus Me" (Avance ton doigt ici. Tu es mon Seigneur et mon Dieu).

Les vitraux du XX è siècle (1954) dont les originaux ont été détruits par un bombardement en 1944 sont du maître-verrier Max Ingrand.

Dans la loggia à droite, une Vierge à l'Enfant en marbre de Carrare par Mino da Fiesole.

Dominant la nef, la tribune royale d'où les reines assistaient à la messe porte la date de 1521. A droite de l'autel, une crédence en pierre de taille ouvragée est ornée de la devise des Bohier.

On peut encore lire sur les murs des inscriptions en Anglais laissés par les gardes écossais de la Reine Marie Stuart à droite en entrant, datées de 1543 : "La colère de l'Homme n'accomplit pas la Justice de Dieu" et de 1546 "Ne soyez pas vaincus par le Mal". Aux murs, des peintures à sujets religieux.

La chapelle a été sauvegardée durant la Révolution Française grâce à l'idée de la propriétaire de l'époque, Madame Dupin, d'en faire une réserve à bois, masquant ainsi le caractère religieux du lieu.












La Chambre de Diane de Poitiers :

Cette pièce fut la chambre de la favorite du Roi Henri II, Diane de Poitiers, à laquelle il avait fait don de Chenonceau. En 1559, à la mort d'Henri II, tué en combat singulier lors d'un tournoi par le Capitaine de ses gardes écossais, Gabriel Montgomery, sa veuve la reine Catherine de  Médicis, se fit restituer le château de Chenonceau par Diane et lui donna en échange Chaumont-sur-Loire.

La cheminée de Jean Goujon, sculpteur français de l'Ecole de Fontainebleau, porte (ainsi que le plafond à caissons) les initiales d'Henri II et Catherine de Médicis : H et C qui, entrelacées, pouvaient former le D de Diane de Poitiers. Sa restauration est due à Madame Pelouze.

Le lit à baldaquin, les fauteuils Henri II recouverts de cuir de Cordoue et la magnifique table en marqueterie, à côté du lit sont Renaissance.

Un très beau bronze du XIX è siècle de la "Diane d'Anet" évoque le souvenir de la favorite royale. Remarquez également sur la cheminée un portrait de Catherine de Médicis par Sauvage.

Deux tapisseries des Flandres du XVI è siècle, aux dimensions considérables représentent : Le Triomphe de la Force et Le Triomphe de la Charité.

A gauche de la fenêtre : Le Christ Dépouillé de ses vêtements par Ribalta, le Maître de Ribera.

A droite de la cheminée : Vierge à l'Enfant par Murillo. Sous cette toile, une bibliothèque renferme les archives de Chenonceau, dont un exemplaire, exposé dans la vitrine, permet de reconnaître les signatures de Thomas Bohier et de Diane de Poitiers.











Le Cabinet Vert :

Cabinet de travail de Catherine de Médicis, devenue Régente du royaume à la mort de son époux le roi Henri II. Elle gouverna la France depuis cette pièce.

Sur le plafond du XVI è siècle dans son état d'origine, on distingue les deux "C" entrelacés de ses initiales.

La tapisserie de Bruxelles du XV è siècle dite "A l'Aristoloche", est à la fois gothique et Renaissance. Elle est exceptionnelle par sa couleur verte ayant viré au bleu et par son thème, inspiré par la découverte des Amériques : faisans argentés du Pérou, ananas, orchidées, grenades, animaux et végétaux inconnus en Europe jusqu'en 1492.

Entourant la porte, deux cabinets italiens du XVI è siècle.

Aux murs, une collection de peintures : Tintoret, Jordaens, Golsius, Ribera, Spranger, Véronèse, ...












































La Librairie :

Dans cette petite pièce qui était son cabinet de travail, Catherine de Médicis avait disposé son bureau. On découvre une magnifique vue sur le Cher, l'île et le Jardin de Diane.

Le plafond de 1525 en chêne à caissons, de style italien, avec de petites clefs pendantes, est un des premiers plafonds à caissons connus en France. Il porte les initiales des constructeurs du Château T.B.K pour Thomas Bohier et Katherine Briçonnet.

Plusieurs tableaux dans cette salle : Andrea del Sarto, Bassano, Le Corrège, Jouvenet, Poussin.







La Galerie :

De la chambre de Diane de Poitiers, on rejoint la galerie par un petit passage.


En 1576, d'après les plans de Philibert de l'Orme, Catherine de Médicis fait construire, par Jean Bullant, une galerie sur le pont de Diane de Poitiers.

Longue de 60 mètres, large de 6 mètres, éclairée de 18 fenêtres, avec son sol carrelé de tuffeau et d'ardoise et son plafond à solives apparentes, c'est une magnifique salle de bal. Elle fut inaugurée en 1577 lors des fêtes données par Catherine de Médicis en l'honneur de son fils le Roi Henri III.

A chaque extrémité, deux très belles cheminées Renaissance, dont l'une n'est qu'un décor entourant la porte Sud qui mène à la rive gauche du Cher.

Au début du XIX è siècle, la galerie s'orne de médaillons provenant du Musée des Petits Augustins, évoquant des personnages historiques célèbres.

Durant la Première Guerre Mondiale, Monsieur Gaston Menier, propriétaire de Chenonceau, fit aménager à ses frais, un hôpital dont les différents services occupaient toutes les salles du château.

Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le Cher matérialisait la ligne de démarcation. L'entrée du Château se trouvait ainsi en zone occupée (rive droite). La galerie, dont la porte Sud donnait accès à la rive gauche permit à la Résistance de faire passer de nombreuses personnes en zone libre. Durant toute la guerre, une batterie Allemande se tenait prête à détruire Chenonceau à tout moment.










Les Cuisines :

Les cuisines de Chenonceau sont installées dans les énormes soubassements que forment les deux premières piles assises dans le lit du Cher.

L'office est une salle basse aux deux voûtes sur croisées d'ogives. Sa cheminée du XVI  siècle est la plus grande du Château, à côté se trouve le four à pain.

L'office dessert à la fois :
- la salle à manger réservée au personnel du Château et autrefois aux gentilshommes entourant Louis de Lorraine.
- la boucherie dans laquelle on voit encore les crochets pour suspendre le gibier et les billots pour le dépecer.
- le garde-manger assure le stockage des denrées
- un pont menant à la cuisine proprement dite.

En traversant d'une pile à l'autre, on aperçoit une plate-forme où accostaient les bateaux de ravitaillement (selon la légende, elle est appelée Bain de Diane ou Bain de la Reine).

Les cuisines Renaissance ont reçu pendant la Première Guerre Mondiale, un équipement moderne qu'imposait la transformation du Château en hôpital.
































Salon François I er :

Dans cette salle se trouve une des plus belles cheminées Renaissance. Sur le manteau, on retrouve la devise de Thomas Bohier : "S'il vient à point, me souviendra" - qui fait écho à ses armoiries au-dessus de la porte encadrées par deux sirènes.

Le mobilier se compose de trois crédences françaises du XV è siècle et d'un cabinet italien du XVI è siècle, exceptionnel par ses incrustations de nacre et d'ivoire gravé à la plume, cadeau de mariage fait à François II et Marie Stuart.

Au mur, portrait de Diane de Poitiers en Diane Chasseresse par Le Primatice, peintre de l'Ecole de Fontainebleau. Le tableau fut peint à Chenonceau en 1556 ; son cadre porte les armes de Diane de Poitiers, duchesse d'Etampes.

De part et d'autre : trois portraits d'hommes de Ravesteyn, un autoportrait par Van Dyck et uen femme à la Collerette de Miervelt.

A côté, un grand portrait de Laure Victoire Mancini en Diane Chasseresse. Nièce de Mazarin, épouse de Louis II, Duc de Vendôme, Duchesse de Mercoeur, elle fut propriétaire de Chenonceau au XVII è siècle.

Entourant la fenêtre : Archimède par Zurbaran et Deux Evêques (début XVII è siècle).

A droite de la cheminée, Les Trois Grâces par Van Loo représentent les demoiselles de Nesle : Mesdames de Châteauroux, de Vintimille, de Mailly, trois soeurs, favorites successives du Roi Louis XV.







Salon Louis XIV :

En souvenir de la visite qu'il fit à Chenonceau le 14 juillet 1650, Louis XIV offrit bien plus tard, à son oncle le Duc de Vendôme, son portrait par Rigaud - avec un extraordinaire cadre par Lepautre, composé seulement de quatre énormes pièces de bois - ainsi que le mobilier recouvert de tapisseries d'Aubusson et une console du célèbre ébéniste Boulle.

Sur la cheminée Renaissance, la Salamandre et l'Hermine évoque le souvenir de François I er et de la Reine Claude de France.

Entourant le plafond à solives apparentes, la corniche porte les initiales des Bohier (T.B.K).

Au-dessus de la console, l'Enfant Jésus et Saint Jean-Baptiste par Rubens, acheté à Joseph Bonaparte, installé par son frère Napoléon I er, sur le trône d'Espagne.

Le salon offre une collection de peintures Françaises des XVII è et XVIII è siècles. Egalement, un grand portrait de Samuel Bernard, banquier de Louis XIV par Mignard.

Le richissime Samuel Bernard était aussi le père de Madame Dupin, dont le portrait par Nattier souligne la grâce et l'intelligence.

Louise Dupin (1706 - 1799), aïeule par alliance de George Sand, fut la propriétaire de Chenonceau au XVIII è siècle. Protectrice des Encyclopédistes, elle y reçut Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Diderot, d'Alembert, Fontenelle et Bernardin de Saint-Pierre. Sa bonté, sa générosité et son intelligence épargnèrent à Chenonceau la destruction lors de la Révolution Française.











Le Vestibule :

Le vestibule est couvert d'une série de voûtes d'ogives dont les clefs, décalées les unes par rapport aux autres, forment une ligne brisée.

Les corbeilles sont ornées de feuillages, de roses, de têtes d'anges, de chimères et de cornes d'abondance.
Réalisé en 1515, c'est l'un des plus beaux exemples de sculpture décorative de la Première Renaissance Française.

A l'entrée au-dessus des portes, deux niches abritent les statues de Saint Jean-Baptiste (Saint patron de Chenonceau) et d'une Madone italienne dans le goût de Luca Della Robbia. La table de chasse en marbre italien est Renaissance.

Au-dessus de la porte d'entrée, un vitrail moderne (1954) par le maître-verrier Max Ingrand, représente la légende de Saint-Hubert.







L'Escalier :

Du vestibule, une porte en chêne du XVI è siècle donne accès à l'escalier. Ses vantaux sculptés représentent l'Ancienne Loi (sous la figure d'une femme aux yeux bandés, munie d'un livre et d'un bâton de pélerin) et la Loi Nouvelle (au visage découvert et tenant une palme et un calice).

L'escalier menant au premier étage est remarquable car c'est un des premiers escaliers droits construits en France sur le modèle italien. Il est couvert d'une voûte rampante à nervures se coupant à angles droits, les joints de rencontre sont ornés de clefs, les caissons sont décorés de figures humaines, de fruits et de fleurs (certains motifs furent martelés à la Révolution).

L'escalier à deux rampes est coupé d'un palier formant loggia à balustrade d'où l'on voit le Cher.

Un très beau médaillon ancien orne le départ de la seconde montée, il représente un buste de femme, les cheveux épars.





Vestibule de Katherine Briçonnet :

Le vestibule du premier étage est pavé de petits carreaux de terre cuite timbrés d'une fleur de lys traversée par une dague.

Le plafond est à solives apparentes.

Au-dessus des portes, des médaillons en marbre, rapportés d'Italie par Catherine de Médicis, figurent des empereurs romains : Galba, Claude, Germanicus, VItellius et Néron.

La suite de six tapisseries d'Audenarde du XVII è siècle, représente des scènes de chasse d'après des cartons de Van der Meulen.

Le vestibule s'ouvre sur le balcon d'où l'on peut voir la Tour des Marques et l'avant-cour. Celle-ci trace le plan de la forteresse médiévale.

A droite, bordé par des terrasses, le jardin de Diane de Poitiers gardé par la Chancellerie.

A l'opposé, le jardin de Catherine de Médicis, plus intime avec son bassin central.


A gauche, le jardin de Catherine de Médicis, en face, la Tour des Marques


Le jardin de Diane de Poitiers

La Tour des Marques






Chambre des Cinq Reines :

Cette chambre est ainsi nommée en souvenir des deux filles et des trois belles-filles de Catherine de Médicis. Ses filles : La Reine Margot (épouse d'Henri IV), Elisabeth de France ( épouse de Philippe II d'Espagne); ses belles-filles : Marie Stuart (épouse de François II), Elisabeth d'Autriche (épouse de Charles IX) et Louise de Lorraine (épouse d'Henri III).

Le plafond à caissons du XVI è siècle provenant des appartements de Louise de Lorraine arbore les armoiries des Cinq Reines.

La cheminée est Renaissance.

Les murs sont tendus d'une suite de tapisseries des Flandres du XVI è siècle représentant : Le Siège de Troie et l'Enlèvement d'Hélène, Les Jeux du Cirque dans le Colisée et Le Couronnement du Roi David.

A gauche de la cheminée, un fragment de tapisserie du XVI è siècle évoque un épisode de la vie de Samson.

Le mobilier se compose d'un grand lit à baldaquin, de deux crédences gothiques surmontées de deux bustes de femmes en bois polychrome du XV è siècle et d'un coffre de voyage clouté.

Au murs des œuvres de Rubens, Mignard et de l'Ecole Italienne du XVII è siècle.






Chambre de Catherine de Médicis :

La chambre de Catherine de Médicis est couronnée d'un plafond en bois à caissons carrés, peints et dorés. On peut lire dans les compartiments de nombreuses initiales. On y retrouve le blason de Médicis et en position centrale le "C" et le "H" de Catherine et d'Henri II entrelacés. Les autres caissons sont ornés de motifs végétaux scutpés, rappelant le plafond du cabinet vert.

Le riche mobilier sculpté de la chambre et le rarissime ensemble de tapisseries des Flandres, datent du XVI è siècle. Ces dernières illustrent ici un thème biblique, La Vie de Samson. Elles sont remarquables par leurs bordures peuplées d'animaux symbolisant des proverbes (l'Habileté est supérieure à la Ruse) et des fables comme celle de l'Ecrevisse et l'Huître.

Au centre de la pièce, le lit à baldaquin est caractéristique de la Renaissance, orné de frises, pilastres, portraits de profil inspirés des médailles antiques.

A droite du lit, une peinture sur bois par Le Corrège représente l'Education de l'Amour. Une version peinte sur toile est à la National Gallery de Londres.

La cheminée et le sol de tomettes sont Renaissance.




Cabinet d'Estampes :

La chambre de Catherine de Médicis permet d'accéder à deux petits appartements, qui composent le cabinet d'estampes. La première pièce met en valeur un magnifique plafond, décoré d'une toile peinte et une élégante cheminée, témoignages de la décoration de Chenonceau pour Madame Dupin au XVIII è siècle.

Dans la seconde pièce ouvrant sur le Cher, plafond et cheminée sont Renaissance.

Le cabinet réunit une collection complète et variée de dessins, gravures, et estampes représentant le château aux différentes époques. Du XVI è siècle de Diane de Poitiers, avec une sanguine (premier document où apparaît le pont) jusqu'aux aquarelles d'architectes du XIX è siècle, on y suit les grandes étapes de la construction de Chenonceau, les variations des projets des différents propriétaires, mais aussi l'élaboration des jardins.









Chambre de César de Vendôme :

Cette pièce rappelle le souvenir de César, Duc de Vendôme, fils du Roi Henri IV et de Gabrielle d'Estrées, oncle de Louis XIV, qui devint propriétaire de Chenonceau en 1624.

A remarquer :
- un très beau plafond à solives apparentes que soutient une corniche décorée de canons.
- La cheminée Renaissance fut dorée et peinte au XIX è siècle aux armes de Thomas Bohier
- La fenêtre ouvrant à l'Ouest est encadrée par deux caryatides de bois du XVII è siècle.

Les murs sont tendus d'une suite de trois tapisseries de Bruxelles du XVII è siècle. Les très belles bordures, typiques de Bruxelles, représentent des guirlandes de fruits et de fleurs sortant de cornes d'abondance. Le lit à baldaquin et le mobilier de cette pièce sont Renaissance.





Chambre de Gabrielle d'Estrées :

Cette chambre évoque le souvenir de Gabrielle d'Estrées, favorite et grand amour du Roi Henri IV, et mère de son fils légitimé César de Vendôme. Le plafond à solives apparentes, le sol, la cheminée et le mobilier sont Renaissance.

Près du lit à baldaquin, la tapisserie des Flandres du XVI è siècle s'intitule Scènes de la Vie de Château, L'Amour.

Les trois autres murs sont tendus d'une très rare suite de tapisseries de Bruxelles, du XVII è siècle dite Les Mois Lucas : Juin (le signe du Cancer, La tonte des moutons), Juillet (le signe du Lion, La Chasse au faucon), Août (le signe de la Vierge, La paye des Moissonneurs).

Leurs cartons sont dus à Lucas de Leyde, amis de Dürer.

Au-dessus du cabinet, une toile anonyme du XVI è siècle représente Sainte Cécile, patronne des musiciens.

Au-dessus de la porte, Ribalta : Enfant à l'Agneau.




Vestibule du Second Etage :

Ce vestibule a gardé intactes les restaurations effectuées au XIX è siècle, pour Madame Pelouze, propriétaire de l'époque, par l'architecte Roguet, disciple de Viollet le Duc.

Remarquez la tapisserie d'Audenarde du XVI è siècle relatant la Bataille de Kosovo Polje (Bataille du Champ des Merles - 15 juin 1389). L'issue incertaine de cette bataille opposant les princes chrétiens des Balkans à l'empire Ottoman se conclut par une paix entre la reine de Serbie, Milica et le Sultan Bayezid Ier.

De part et d'autre de la tapisserie, deux oeuvres de Pierre Justin Ouvrié représentant le Château de Chenonceau.

Les deux crédences, les deux tables ainsi que le pavage du sol sont Renaissance.

Du XVIII è au XIX è siècle, le vestibule du second étage fut communément nommé Bourbon Vendôme.








Chambre de Louise de Lorraine :

Après l'assassinat de son époux le Roi Henri III, par le moine Jacques Clément, le 1et août 1589, Louise de Lorraine se retire à Chenonceau dans le recueillement et la prière.

Entourée d'une cour restreinte de fidèles et toujours vêtue de blanc selon l'étiquette du deuil royal, elle sera surnommée "la Reine Blanche".

Autour du plafond d'origine, sa chambre a pu être reconstituée. Elle s'orne d'attributs de deuil : plumes (ou pennes symbolisant les peines), larmes d'argent, pelles de fossoyeurs, cordelières des veuves, couronnes d'épines et de la lettre grecques lambda (Λ) initiale de Louise, entrelacée à la lettre êta (H) de Henri III, dont le portrait par François Clouet orne la tourelle d'angle.

Le Christ Gothique à la Couronne d'Epines, La Scène Religieuse (élément d'un retable du XVI è siècle) et prie-Dieu soulignent l'atmosphère pieuse et funèbre de cette pièce.

Le lit et le mobilier sont du XVI è siècle.

Les religieuses capucines que Louis de Lorraine souhaitait établir auprès d'elle, au troisième étage du château, n'ont rejoint leur couvent qu'au XVII è siècle.











Galerie Médicis :

La nouvelle galerie de Catherine de Médicis, située au premier étage du monument, dévoile une collection inédite de peintures, tapisseries, mobilier et objets d'art : "Le Château de Chenonceau", huile signée Pierre-Justin Ouvrié, "Le Cher" tapisserie de Neuilly, Buffet à deux corps Haute Epoque, mobilier originel du Château de Chenonceau, la "Vénus des Médicis". Sans oublier un précieux Cabinet des Curiosités. Ainsi que des documents et archives, qui permettent de mieux appréhender les étapes de la construction et les faits marquants de l'histoire du château. Cette visite s'enrichit également de la biographie, à travers les siècles, des six Dames remarquables qui ont veillé sur la destinée de Chenonceau.





Evolution du château dans le temps :

1517 : Logis de Katherine Briçonnet :
Précédée d'une avant-cour constituée par la plate-forme de l'ancien château des Marques que Bohier fait raser en épargnant seulement  la tour maîtresse, le nouveau château repose sur les piles de l'ancien moulin banal. Outres sa position au-dessus de la rivière, cette demeure présente d'autres traits remarquables : un plan massé, presque carré au tracé rigoureux simplement perturbé à l'est par les saillies du cabinet et de la chapelle seigneuriale, éléments indispensables à tout château.


1547 : La Galerie de Diane de Poitiers :


Désireuse d'aménager de nouveaux jardins sur l'autre rive du Cher, Diane de Poitiers charge l'architecte du roi, Philibert Delorme de jeter au-dessus de la rivière un pont-galerie de 60 mètres de longueur. Seul le pont est réalisé : s'appuyant contre la façade arrière du château, il n'est pas placé dans l'axe du couloir d'entrée mais légèrement décalé afin de ne pas occulté la fenêtre centrale. A l'extrémité sud, un châtelet d'entrée commandait le passage entre le pont et les nouveaux parterres.


1559 : Les travaux de Catherine de Médicis :
Fin 1559, Diane est à son tour forcée d'échanger le château de Chenonceau contre celui de Chaumont à la demande de Catherine. Aussitôt parvenue à ses fins, la reine mère décide de reprendre et d'amplifier le projet de pont sur le Cher, qu'elle entend faire surmonter de deux galeries. Ces travaux visent à offrir de grandes capacités d'accueil à un château désormais voué à recevoir la cour. Le dessin des façades de style maniériste, achevées en 1581, est parfois attribué à Jean Bullant.



Catherine de Médicis avait pour ambition d'agrandir le château sur la rive gauche. Les agrandissements ne verront finalement jamais le jour. Des pierres d'attente, sont encore visibles aujourd'hui.


Suite de la visite à l'extérieur :



Niveau de la crue du 7 mai 1940

En juillet et août, il est possible de louer une barque pour une balade nautique sur le Cher autour du château de Chenonceau.

La Chancellerie :

La Chancellerie était la maison du régisseur du domaine. Elle a été construite au XVI è siècle dans un style champêtre.



La Cave de Chenonceau :

Au XVI è siècle, Thomas Bohier, seigneur de Chenonceau implante le Chenin. En 1550, Catherine de Médicis implante à Chenonceau le plant de Tournon.

Le vin d'appellation Touraine Chenonceaux est immanquablement lié au château. La renommée du nom, fait bonne presse dans le monde entier en évoquant l'harmonie entre nature, eau, air, verdure et architecture unique.

Lors de la visite de la cave de Chenonceau, vous pourrez pour quelques euros déguster deux ou trois crus et pour quelques euros de plus, repartir avec une bouteille souvenir du lieu.











La Galerie des Dômes :


Dans le bâtiment, un parcours retrace l'histoire des Dames qui ont fait Chenonceau sous forme de statues de cire.



Le Bal de Catherine de Médicis :

Les fêtes royales de la Renaissance participent à l'établissement du pouvoir absolu du roi. Elles captent l'attention des nobles rebelles, rassemblent les artistes et les intellectuels du pays et de l'Europe, fascinent les ambassadeurs étrangers.

Le bal donné par Catherine de Médicis à Chenonceau en l'honneur d'Henri III, du Duc d'Alençon, de Louise de Lorraine et de Marguerite de Valois, est resté gravé dans les mémoires.

L’ambiguïté du thème est volontairement provocatrice : les hommes s'habillent en femmes et les femmes se traverstissent en homme, ou gardent les seins nus.

L'Antiquité sert de références et les déguisements s'inspirent librement de la vie des dieux anciens.

Les plus grands artistes de l'époque œuvrent à la fête : Bernard Palissy conçoit les jardins et fontaines, Ronsard écrit les textes des impromptus, le Primatice peint les décors ...




Catherine de Médécis reçoit dans ses jardins :

Chenonceau participe aussi aux grandes heures de l'histoire de France.

Après avoir évincé Diane de Poitiers, Catherine de Médicis réside au Château de Chenonceau. Elle en fait une des résidences préférées et, le roi François II étant trop jeune, y installe régulièrement sa régence. En 1560, suite aux troubles des guerres de religions, et notamment au massacre de la conjuration d'Amboise, elle reçoit le jeune roi qui vient d'épouse Marie Stuart.
Catherine de Médicis transforme Chenonceau en un vaste palais où la vie de la Cour se déroule autant dans les espaces intérieurs du Château que dans les jardins bordant le Cher.

A l'instar de l'Italie, dans les parcs et jardins se déroulent les grands moments del a vie de la cour : réceptions officielles, fêtes, chasses, loisirs, ...



Léonard de Vinci

































Diane de Poitiers dans son studiolo :

Diane de Poitiers, épouse de Louis de Brézé, Grand Sénéchal de France, devient la favorite de Henri II alors que celui-ci n'est encore que le Dauphin du royaume.

Quand Henri II devient roi en 1547, il garde Diane comme favorite et lui restera fidèle jusqu'à sa mort en 1559.

Fortement influencée par les arts italiens et par la penséee humaniste de l'Europe du XVI è siècle, Diane de Poitiers devient un des grands mécènes de son temps. C'est en femme de savoir qu'elle sollicite les artistes les plus célèbres. Ceux-ci travaillent à ses différents châteaux et réalisent des palais, des fresques, des décors, des peintures et des objets d'art qui aujourd'hui constituent des chefs d'oeuvre inconstestés de la Renaissance française.

A Chenonceau, elle aménage les grands parterres bordés de terrasses qui deviendront les célèbres "Jardins de Diane", puis elle fait intervenir l'architecte Philibert de l'Orme (ou Delorme) qui construit le pont sur le Cher.



Diane de Poitiers favorite d'Henri II :

A la Renaissance, les femmes, qu'elles sont mères, épouses ou amantes, parviennent à des situations prestigieuses. Femmes de lettres, femmes de pouvoir ou d'influence, leur rôle deviendra déterminant.

Les mariages officiels, toujours imposés par la politique, installent les favorites choisies par les rois au coeur du pouvoir. Elles auront alors un rôle majeur au sein des intrigues de la cour.

Disposant de moyens importants et d'une richesse vite acquise, leurs goûts, leurs ambitions et leurs curiosités les porteront avec discernement vers les artistes les plus importants de l'époque.

C'est en 1547 que Henri II offre à sa favorite Diane de Poitiers le domaine de Chenonceau.





Louise de Lorraine






















Le Retour de chasse de Louis XIV :

Passionné de chasse, Louis XIV poursuit la tradition cynégétique du Val-de-Loire.

Le Château de Chenonceau, qui, par les règles de successions, est maintenant propriété de la duchesse de Vendôme, épouse du célèbre César de Vendôme, est ainsi honoré d'une visite royale. Ce privilège rare était le signe et la marque de la volonté du roi de donner une faveur à l'un des grands du royaume.

Pour compléter cet honneur, il offre à Chenonceau un portrait officiel avec l'autorisation de l'accrocher dans le château. Ce portrait orné de son magnifique cadre, dû à Hyacinthe Rigaud, est encore aujourd'hui exposé à Chenonceau, dans le salon Louis XIV.







Le restaurant l'Orangerie :

L'Orangerie, restaurant gastronomique du château, peut accueillir 180 personnes assises à l'intérieur et 120 personnes dans la Pergola. Le restaurant est ouvert de la mi-mars à mi-novembre, tous les midis.

Pour y accéder, il est obligatoire de payer l'entrée au parc.

L'Orangerie accueille également les groupes, conférences, réunions de travail, séminaires et réceptions.

Par curiosité, nous sommes allés jeter un œil sur les menus. Pour un restaurant gastronomique, nous avons trouvé les tarifs vraiment corrects et les plats très appétissants.





Le Jardin Vert :









La Galerie des Attelages :

La Galerie des Attelages, située dans la grande étable de la Ferme du XVI è siècle, présente un rare ensemble de voitures hippomobiles nobles et rurales. Typiquement françaises comme le Break et le Tonneau, ou d'origine anglaise comme le Tilbury, faisant parties du patrimoine à part entière. Voiture de maître, ou attelage rural, elles sont essentiellement utilisées au XIX è siècle et peuvent l'être parfois, dans les campagnes du Val-de-Loire.





La Ferme du XVI è siècle :

La ferme, superbe ensemble du XVI è siècle, comprenant les écuries de Catherine de Médicis, ouvre sur le potager. Le bâtiment, en son centre, abrite l'atelier floral où travaillent toute l'année deux fleuristes. Partie intégrante du charme de Chenonceau, la mise en fleurs de chaque pièce du château est assurée quotidiennement. Fleurs fraîches, feux de cheminée en hiver, illustrent le souci permanent, pour le Château, d'accueillir ses visiteurs comme des hôtes.



























Le Potager des Fleurs :

Le potager, ouvert à la visite, invite à la flânerie. Il est organisé en douze carrés bordés de pommiers et de rosiers tige Queen Elisbeth, sur plus d'un hectare. Une dizaine de jardiniers y cultive une centaine de variétés de fleurs à couper, que nécessite la décoration florale du château et plus de 400 rosiers. Les visiteurs peuvent aussi y découvrir de nombreuses variétés de légumes et de plantes. Ainsi que des fleurs étonnantes comme les tubéreuses et les agapanthes. Deux serres anciennes permettent la culture des bulbes de jacinthes, amaryllis, narcisses, tulipes et la plantation de semis. Oiseaux et animaux du Parc y apprécient la proximité des ânes de Chenonceau.










Elle dépérit Jeanne Moreau ...





L'abri à insectes








On dirait bien du plessage de pommiers !









Le Jardin de Catherine de Médicis :

Intime (5 500 m²), il est l'image même du raffinement.Bordé par le Cher, ses allées permettent une magnifique vue sur la façade ouest du château. Son dessin repose sur cinq panneaux engazonnés, regroupés autour d'un élégant bassin de forme circulaire et bordés de boules de buis. Rosiers tige et cordons de lavandes en dessinent l'harmonieux tracé, prolongé en 1825 vers l'Orangerie, par un parc à l'anglaise, conçu par Lord Seymour. La perspective qui ouvre, au nord, sur le jardin et l'Orangerie est due à Bernard Palissy.









Le château organise les vendredis, samedis et dimanches du mois de juin et tous les soirs du 1er juillet au 31 août, une promenade nocturne dans ses jardins. Un parcours accompagné de la musique d'Arcangelo Corelli.

Nouveauté : Dégustation sous les étoiles. Dans le cadre de la "Promenade Nocturne", le château vous propose de découvrir et déguster, en présence des vignerons, les vins de la nouvelle AOC Touraine Chenonceaux.

6 € l'entrée



Le Jardin de Diane de Poitiers :

Ce jardin dont le dessin est de Duchêne, est commandé par la Chancellerie, maison de l'intendant et des pages de Catherine de Médicis. Composé de huit grands triangles de pelouse, décorés de délicates volutes de santolines (12 000 m²), il a retrouvé en son centre son jet d'eau d'origine. Les terrasses surélevées qui protègent le jardin des crues du Cher sont ornées de vasques et permettent de découvrir des arbustes, ifs, fusains, buis et laurier-tin qui rythment la géométrie des massifs. Plus d'une centaine d'hibiscus sur tiges y fleurissent en été. Les murs qui soutiennent les terrasses sont habillés de rosiers grimpants Iceberg.












Les Caryatides :

Catherine de Médicis avait fait ajouter des Caryatides à la façade du château. Celles-ci furent retirées 300 ans plus tard par Madame Pelouze, pour rendre au monument la pureté de son architecture originelle.








Selon les dernières volontés de Louise Dupin, elle a été inhumée dans le bois qui s'étend sur la rive gauche du Cher, dans l'axe de la galerie. Ses petits-neveux érigent un haut sarcophage rectangulaire sur un important emmarchement, posé par de grosse pattes de lions, sculpté et gravé d'une épitaphe et d'inscriptions encore lisibles aujourd'hui mais recouvertes partiellement.

source : texte et photo wikipedia


Le Labyrinthe :

Situé dans une clairière du parc de 70 hectares, le labyrinthe italien, souhaité par Catherine de Médicis, est planté de 2 000 ifs, sur plus d'un hectare. En son centre, une gloriette surélévée permet d'avoir une vue cavalière de l'ensemble. Ce petit édifice est habillé d'osier vivant. Surmontée d'une statue de Vénus, une nymphe portant Bacchus enfant se dresse au sommet d'un tronc en bois de cèdre. Une charmille ponctuée de vases plantés de buis et de lierres entoure le labyrinthe et laisse découvrir, à l'est, les monumentales Caryatides de Jean Goujon.

Coucou !






Nous poursuivons ensuite notre découverte du Val de Loire à quelques kilomètres de là, à Amboise.

Amboise :

Amboise, signifiant "entre deux eaux" (la Loire et l'Amasse), se situe dans l'arrondissement de Tours dans la région Centre.

La cité doit sa renommée au célèbre château qui la domine mais également à la pagode de Chanteloup, le château du Clos Lucé où décéda Léonard de Vinci, la demeure royale de Château-Gaillard construit par Charles VIII et à la collégiale Saint-Denis.

C'est l'une des onze communes viticoles de l'aire d'appellation d'origine contrôlée "Touraine-Amboise".

Amboise s'étend essentiellement sur la rive sud de la Loire, à un endroit où le fleuve se sépare en deux bras. Il enserre une île, dénommée île Saint-Jean, Grande-île ou île d'Or.

Eglise Saint-Florentin




Du 15 mai au 15 juillet, une exposition sur le Gemmail est visible dans l'église Saint-Florentin. Le Gemmail est le croisement entre le vitrail et la peinture. Comme le vitrail, il utilise la lumière et la transparence pour mettre en valeur l'oeuvre. A la différence du vitrail, le Gemmail est fait de superposition de fragments en plus de la juxtaposition tout en se libérant du sertissage de plomb. Cette superposition permet d'obtenir des mélanges de couleurs d'une grande richesse, d'où la comparaison avec la peinture.

A première vue, on croirait voir de simples vitraux. En rapprochant l’œil on aperçoit les superpositions et la technique est mise en valeur. J'ai été tout simplement scotchée par cette exposition. Je ne m'attends pas à voir tant de belles choses en poussant la porte de cette église. Le Gemmail fut pour moi une grande et belle découverte !
Orphee Mort - Jean Cocteau







Saint Jacques de Compostelle - Pierre Le Colas







Superposition vue de plus près :


















Le Château Royal d'Amboise est situé sur un promontoire rocheux en fait un poste d'observation idéal. Un oppidum gaulois y fut tout d'abord construit puis remplacé par une forteresse féodale dont il ne reste plus de traces aujourd'hui. Les seuls éléments anciens remontent au XV è siècle. Le Château visible actuellement a été bâti sur ordre de Charles VIII, Louis XII et François 1er entre le XVè et le XVI è siècle.

Il fut l'une des premières résidences royales et contient une exceptionnelle collection de mobilier Gothique et Renaissance (à ce qu'il paraît). Ce monument et ses jardins sont classés au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Le panorama y est grandiose sur la vallée de la Loire.

L'accès au Château permet de visiter le logis royal, la tombe de Léonard de Vinci (chapelle) ainsi que les jardins.

Tarif : 10.70 € avec notice de visite, 14.70 € avec audio-visite.

















Entrée du château







Moi aussi je veux voir


Tous les mercredis et samedis de fin juin à fin août, se déroulent au Château d'Amboise un grand spectacle nocturne : "A la Cour du Roy François". Durant 1 h 30, assistez aux fastes de la Cour de François 1er, Claude de France et Léonard de Vinci. Féérie riche en lumières, musiques, effets pyrotechniques, projets d'images et de jeux d'eau.
Tarifs : Tribune d'honneur : 17 € - Gradins adulte : 14 €, enfant (6 à 12 ans) : 8 €

Au vu de la météo, la cinéscénie tombe à l'eau pour ce soir là ... C'est le cas de le dire !!




Anniversaire pluvieux (plus vieux?) , anniversaire heureux !!



On est quand même mieux à l'abri ...




Notre premier périple avec Jiji s'arrête là : heureux du séjour et impatient de repartir. Nous nous sommes promis de revenir découvrir les autres châteaux de la Loire : Chambord, Cheverny, Beauregard, Chaumont-sur-Loire, ... le choix ne manque pas.

Mais avant cela, nous nous remettons au travail pour la grande traversée qui nous attend en septembre ...

 

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